Retour à Berlin (où j'ai vécu de 1994 à l'an 2000 sans même savoir qu'il y avait un marathon depuis 1974 !

En bref : 3h00'34 s, 1255ème sur 28023 coueurs classés, soit 4 ème sur 100.

Fin septembre, ce n'est pas l'idéal pour un marathon. Cela vient un peu trop tôt. Durant l'été, j'avais un peu levé le pied, profitant de vacances en famille et organisant un déménagement de Paris à Vienne (Autriche). Je savais donc que ma préparation pour Berlin n'était pas aussi bonne que celle que j'avais mise au point pour Paris, en avril dernier. Comme j'avais fait en plus le marathon du Mont-Blanc fin juin (ma meilleure course, fa-bu-leux !), je n'espérais qu'être parvenu à entretenir à peu près ma forme.

En France comme à l'étranger, tout le monde est très élogieux sur le marathon de Berlin. Peut-être un peu trop, car j'ai été (du coup ?) un peu déçu. Un peu comme lorsque tout le monde est dithyrambique sur un film et que vous finissez par y aller (on m'avait parlé de meneurs d'allure, de pancartes amusantes etc., je n'ai rien vu de tout ça). Il faut dire que le temps n'était pas au rendez-vous ce 26 septembre avec de la bruine de 8 à 10, pour un départ à 9h et une température de 10 à 15°C. L'ambiance autour du marathon, par contre, était vraiment au top. Déjà dans l'avion, le vendredi soir entre Vienne et Berlin, tout le monde causait course. Dans la ville aussi, les Berlinois se plient vraiment en quatre pour le marathon.

En ce qui concerne ma course, j'ai fait l'erreur de partir trop vite. J'avais en vue " autour de 3 h " mais bien sûr j'aurais aimé renouveler mon exploit parisien (lors de mon deuxième marathon), à savoir franchir la barre des 3h. J'avais donc préparé mes temps sur une base de 2h56, comme je l'avais fait pour Paris, en me disant que je me laissais 4' de marge. Malheureusement, j'étais avec des gars rapides au départ. Je passe les 5 premiers km en 20'16, ce qui est trop rapide pour quelqu'un qui vise " autour de 3h ". Les 5 suivants en 20'20 et poursuivant sur ce rythme, je passe le semi en 1h26.

km
chrono
Temps pr les 5 derniers km
5
20:16
20:16
10
0:40:19
20:04
15
1:00:39
20:20
20
1:21:20
20:40
21,1
1:25:28
25
1:42:33
21:14
30
2:04:35
22:02
35
2:27:07
22:31
40
2:50:22
23:15 :-(
42,195
3:00:34

A ce moment, j'avais déjà subi quelques désagréments, concernant les ravitos. A Berlin, pas de susucre :-( Je pensais prendre comme à Paris, un ou deux sucres et pas mal d'eau, mais là il y a d'abord les " Elites supplies ", puis les ravitos persos et ensuite… que des gobelets d'eau, avec parfois des bananes et plus rarement encore une boisson énergétique. Je ne sais pas si cela a joué, mais cela m'a un peu contrarié. Toujours est-il que j'ai largement ralenti sur le deuxième semi. A partir du km 35, je comptais à l'envers, genre " encore 7 km à courir, en moins de 33' " etc. Cela semblait jouable. Ce n'est qu'au km 38 que j'ai pensé à ces satanés 195m qu'il faut faire en plus ! Résultat : 3h00… et 34 secondes de trop.

Entre 2h59'10 et 3h00'34, pas de grande différence, c'est vrai, mais bon, les deux en " moins de 3h " cela m'aurait fait plaisir. Comme j'ai vécu 7 ans à Berlin et que je repartais le lendemain matin à 6h, je n'ai pas pu me reposer. J'étais attendu l'après-midi et le soir on faisait une fête en mon honneur, à neuf. J'ai donc été complètement " cassé " (pas d'étirements, 3h de sommeil la nuit suivante etc.) et cela gâche un peu mon souvenir de ce marathon. Enfin, je suis content de savoir que mon ami Erwan, avec qui j'ai partagé une marmite de pâtes le samedi soir, à réussi son challenge avec 2h58'52. J'ai aussi de bons souvenirs : l'arrivée mythique sous la porte de Brandebourg, l'organisation absolument parfaite de la course, l'attente presque agréable avant le départ (cela change de Paris où nous étions un peu serrés dans les box - en tous les cas dans mon groupe 3h-3h15), les groupes de musique (notamment le rock turc à Kottbusser Tor !) et le trajet qui est absolument parfait : plat, sans virage brusque et toujours noir de monde… malgré la pluie fine qui tombait ce matin là.

Mon prochain marathon sera chez moi, à Vienne, et en attendant, je compte bien garder la forme pour pouvoir encore taquiner le chrono autour des 3h !

Recto

Verso