Deuxième Saintélyon, ce 1er décembre 2012, à nouveau en compagnie, à Saint-Etienne, de Thomas et sa petite famille (comme en 2009). Un grand merci à eux ! Le principe de cette course : 70km à courir à la lampe frontale (jusqu'à l'aube), départ à minuit le premier week-en de décembre. Il s'agit de rallier Saint-Etienne à Lyon par les monts du Lyonnais.


Honnêtement, le bilan de la course est mitigé. D’abord, c’était extrêmement dangereux à cause du verglas : plus de 2300 abandon sur ma course, le "70km solo" (soit un taux de 36% d'abandon - la course faisait d'ailleurs 71,3 km et pas 70). Il y avait aussi beaucoup de monde avec toutes les épreuves (70, 42 ou en 70 par équipes de 2, 3 ou 4) - trop de monde par endroit. Extrait du compte-rendu officiel:

Les 12 000 coureurs inscrits sur les différentes formules, dont près de 6 000 sur le raid solo de 70 km,  ont eu en effet à affronter des conditions hivernales particulièrement rudes avec un froid vif, une neige abondante sur le versant stéphanois et un terrain particulièrement difficile et piégeux, occasionnant des chutes fréquentes.  Plus de 1 000 non partants et plus  3 000 abandons ont été enregistrés

 

 

J'ai vu des blessés dans leur couverture de survie et des ambulances lorsque notre parcours croisait des routes. Officiellement 57 coureurs sont arrivés… à l’hôpital et trois autres ont carrément du être réanimés   ! Je me demande si la languette de cuir, sous mes guêtres (au demeurant fort utile pour les passages dans la boue), n’ont pas offert uen surface de glissade lorsque la glace recouvrait le chemin…

Je suis tombé trois ou quatre fois, me faisant vraiment mal à l'épaule à la sortie d'un ravito. Dès lors, mon seul objectif était de finir et d'arriver entier. J'ai descendu les plaques de verglas en mode pingouin. La neige, parfois 60cm, et le froid, -5°C avec un vent glacial sur le chemin de crête, ce n'était rien par rapport au verglas intermittent, sur 45 km. Le moral était toujours là, je n’ai jamais pensé à abandonner.



des coureurs dormant aux ravitos...

 


Le parcours selon mon GPS.
Détail de mon parcours sur le site

Au final, je suis content car comme il y a trois ans, j'ai pu accélérer en arrivant à Lyon, finissant à 12 km/h sur les 4 derniers kilomètres. Pas de problème pour gérer la fatigue, j'ai juste remarqué qu'il y avait plus de chute après 3h du matin... Temps final : 9h15'10 - Diplôme

Par de courbature ce matin mais une décision : je ne ferai plus la Saintélyon car les conditions météo peuvent rendre l'épreuve trop dangereuse !